jeudi 31 mars 2011

Hereafter - Au-Delà



Tu déjeunes avec deux êtres “made in” Samsung Mobilers 2010, chez Chartier. Le service est rapide, efficace, ce n’est pas mauvais et tu passes un bon moment. Ils sont drôles et agréables.

Le vendredi, on Champ’ ! Tu penses passer la soirée avec Ganéche & Cie ou avec l’entourage mais il faut rester sur Paris l’après-midi. Que faire?

Allez, le dernier Clint Eastwood avec Damon, de France, Neuvic, Howard… il y a du monde et du français, ça m’intrigue.

MK2 Bibliothèque-16h35, tu dis ok. Clint Eastwood + Spielberg = film qui dure minimum 2H , donc à 19h tu es out et tu peux rejoindre le peuple.

Séquence d’ouverture magnifique: tu la trouves irréprochable, les plans sont fluides, la lumière offre une ambiance chaleureuse totalement justifiée. On se retrouve au soleil, sur la plage avec Cécile de France. Tu cliques sur “j’aime”.

Pas de surprise, on connaît le trailer, il y a un tsunami. Effets numériques réussis, tu es scotché, c’est soudain et le son t’emporte dans la vague. L’image est chiadée, du pur réalisme.

Les minutes passent, les images défilent, l’histoire évolue… tu remarques l’importance du son. Il y a très peu de musique. Les plans dans lesquels chaque petit bruit/son est amplifié, te rappellent The Sixth Sense de M. Night Shyamalan. Et c’en est presque dérangeant: le bruit des pas sur le sol, une porte qui s’ouvre, une gorgée d’alcool ou d’eau qui donne l’impression d’être dans la gorge des protagonistes… technique audacieuse, mais réussie: une volonté d’amener le spectateur dans la fiction?

Tu aimes la langue de Molière dans cette production 100% américaine, Cécile de France et Thierry Neuvic forment un couple qui ne fait pas faux. Tu aimes Paris-Londres-San Francisco à travers “les yeux” (caméra) d’Eastwood. Trois villes, trois histoires alternées qui s’évitent pour enfin se retrouver. Mais malgré tout, tu bugges sur le chiffre 2.

Tu avertis le lecteur qui ose s’aventurer sur ce blog: ce n’est que ton interprétation que tu offres. Un regard personnel sur une oeuvre récente, subjectivité totale sans généralité.

Deux, deux… 2 —> Cécile de France est emportée par le Tsunami puis sauvée par deux mecs. L’histoire à Londres, concerne des jumeaux. A San Francisco, duo Matt Damon - Jay Mohr, Matt Damon - Bryce Dallas Howard. L’apparition de Stéphane Freiss qui a déjà joué avec Thierry Neuvic (dans un téléfilm bizarre). Ok, le dernier exemple est pourri, mais j’aime l’idée.

Hereafter: l’association de deux mots distincts qui en forment un troisième.

L’esthétique de ce film se rapproche énormément de celle de Mystic River, il y a ce jeu d’ombre et de lumière qui fait écho à la thématique: le monde des vivants, le monde des morts. Dans l’ombre, les corps et les décors sont plongés dans le noir quasi-total tandis que la lumière est amenée à cramer l’image. D’ailleurs parlons de lumière: il y a des sources inconnues, non visibles, non justifiées… tu te souviens de ce passage dans la chambre des jumeaux: leur table de nuit sont éclairées d’une manière étrange alors qu’il n’y a qu’une simple lampe de chevet (sur chaque table) orientée vers le plafond.

Le personnage joué par M. Damon est souvent dans l’ombre. N’oublions pas que ce don (Quel don? Lis le synopsis!) est une malédiction et il veut s’en sortir. Il reste malgré tout en partie coincé et se sent obligé d’aider. Il est entre l’ombre et la lumière, à la fois libre et prisonnier.

Tout ça pour dire que ton problème avec le “2”, tu le justifies ainsi. (Même si on ne distingue qu’un seul sein dans tout le film, celui de CdF)

Tu n’oublies pas de t’endormir après 1h de film, Morphée prend la confiance et t’attrape. Tu te réveilles, tu as manqué vingt minutes (voire plus) mais tu ne t’en rends pas trop compte parce que le film est un peu “boring”. La puissance du début s’essouffle.

Tu retiens que Bryce Dallas Howard est très jolie, Cécile de France est très bien foutue. Jay Mohr et Matt Damon sont en plein concours: l’acteur le plus gros d’Hollywood. Tu détestes la musique “made in” Clint Eastwood himself, qui te semble inappropriée. Pourquoi ne pas se limiter à la réalisation et à la production?

Encore une fois, Clint a voulu sensibiliser le public et l’émouvoir (Il veut un oscar, encore?). Le sujet est très audacieux, car il faut croire ou être un minimum ouvert d’esprit pour suivre cette histoire de médium qui parle avec les morts.
Sans oublier que c’est triste, tu peux avoir la larme, tu as le droit.

De plus, les plans en mode métaphore de l’âme qui s’élève dans les cieux, on connaît. Sans parler de ces thèmes à base de violon, piano et guitare sèche… trop faciles, pas terribles.

Bref, “clap-clap” pour les effets visuels de Michael Owens et bon début de film… la fin: cliché !

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