samedi 16 avril 2011

SCREAM 4

Nouvelle décennie, nouvelles règles...


Tu penses que personne ne s'attendait à un quatrième épisode il y a deux ans. Lorsque tu découvres les premières images en octobre 2010, tu es à la fois surpris et excité.
Il faut le dire, SCREAM a bercé ton enfance.
Pardon?
Disons que tu n'étais pas autorisé à voir le premier volet en 1996, et que tu as tout simplement adoré le film. Le second épisode n'était pas utile, mais le voir était un plaisir. Le troisième semblait être une erreur mais au final, tu aimes malgré tout.
Pourquoi se limiter?
10 ans après SCREAM 3, Wes Craven retrouve sa petite équipe et son scénariste. Il faut le dire, le dernier épisode de 2001 était assez différent. Kevin Williamson a laissé l'écriture à Ehren Kruger, mais il revient avec de nouvelles idées pour 2011.

La base: depuis 1996, il s'agit de se moquer des films du genre. On expose tout ce qui ne va pas dans un film d'horreur et on en parle à l'intérieur du film qui commet les mêmes erreurs. Tordu, non?

Pourquoi la victime retourne-t-elle dans sa chambre au lieu de quitter la maison, si le tueur est à l'intérieur?
Pourquoi faire des suites sans sens aux films?
Pourquoi les filles sont souvent en underwear?
Pourquoi les lèvres de Courteney "Joker" Cox semblent être en mode sourire tout le temps?
Pourquoi Neve Campbelle plisse ses yeux quand elle est au téléphone?

Pur foutage de gueule avec mise en abîme. C'est fort, très fort.
Pour cela, un teenage movie permet d'attirer un public assez varié pour s'exprimer et partager.

Mais où allons-nous avec un "SCRE4M" ?

Dans ce quatrième volet, on rigole dès les premières minutes, on sursaute, on prend du plaisir, on est surpris... l'écriture est bonne, peu subtile par moment mais tu penses que c'est volontaire.
K. Williamson et W. Craven se disent qu'il est important de vivre avec son temps et d'évoluer. De nos jours, tous les jeunes sont obsédés par les SMS, Twitter, Facebook... les réseaux sociaux sont devenus en 4 ans les nouveaux acteurs à la mode.
"SCRE4M" dénonce ou plutôt utilise ce phénomène.
La vie privée n'est plus, tout devient public et pour être quelqu'un il faut absolument faire mieux qu'autrui. Avoir 3000 amis, devenir un personnage public, avoir des fans.
À travers ce film qui se veut caricatural, Wes Craven n'hésite pas à critiquer la société actuelle (les jeunes) en pointant du doigt la superficialité.

Le sang coule, les filles se font massacrer comme des mecs, les références sont drôles (Hayden Panettiere -Claire Bennett dans Heroes- qui dit "... j'ai des super-pouvoirs"), les acteurs sont bons, on retrouve les thèmes musicaux des premiers épisodes avec un nouvel arrangement, les plans se ressemblent... on retrouve l'écriture de Kevin Williamson qui s'éloigne de Dawson pour se rapprocher de Cursed et le rendu est très bon. Sans oublier une séquence qui ressemble sans pudeur à une séquence de The Faculty de R. Rodriguez. Tu "Like" !

À consommer entre potes, en soirée et sans un bruit.
Tu te souviens avoir subi ce connard qui n'arrêtait pas de rigoler fort et de parler avec ses copines derrière toi... "let me stab this motherfucker" tu te dis dans ta tête.

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